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Après des études d’arts plastiques, elle a décidé de se tourner, il y a 3 ans, vers la céramique souhaitant confronter le graphisme à la matière et travailler les volumes. Elle s’est formée pendant 5 mois chez un potier dans le Morbihan.
Pauline a découvert la porcelaine, matière dont elle dit ne plus pouvoir se passer désormais. Elle la travaille au tour. La matière est blanche et pure, légère et translucide, délicate et solide à la fois, ce sont ces qualités qu’elle tente de mettre en avant dans ses créations. Il y a d’abord le travail du tournage, la recherche d’une forme avec une succession de gestes précis et délicats où un simple mouvement de doigts peut changer la forme de l’objet. Pauline aime aller à la limite du possible, essayer d’obtenir une finesse extrême avant que la porcelaine ne s’effondre.
Vient ensuite la recherche des engobes qui sont un mélange de porcelaine et d’oxydes, c’est ainsi qu’elle fabrique ses couleurs, en essayant d’obtenir une variation harmonieuse de bleus, verts et de gris. Après avoir trempé une partie de ses pièces dans cet engobe, elle travaille sur le motif. Le dessin fait partie intégrante de son travail. Elle dessine depuis toujours et travaille la porcelaine comme un carnet à dessins en gravant l’engobe sur la terre crue. Elle réalise les graphismes sur le vif et sans ébauche suivant la forme aléatoire du tracé de l’engobe. Les formes ne sont pas définies à l’avance, elle sait où elle commence mais ne sais pas où elle va s’arrêter.
Son univers graphique oscille entre formes géométriques, abstraites et figuratives. Les personnages se mêlent aux végétaux, les triangles forment des architectures, les lignes deviennent rayures, un monde poétique et imaginaire prend alors vie…
Après la première cuisson à 980 degrés, elle émaille l’intérieur des pièces et laisse l’extérieur tel quel pour garder un contact brut avec la matière et jouer sur le rapport mat/brillant. Puis les pièces sont cuites à 1300 degrés.